L’implication des communautés dans la gestion et la valorisation de la Phou Hin Poun est un enjeu majeur du projet. Le karst de la Phou Hin Poun, est un territoire où les communautés tirent une grande partie de leur subsistance.

Les communautés culturelles

Territoire en partie préservé de l’activité humaine, la Phou Hin Poun est une succession de reliefs que les hommes ont plus ou moins investis selon l’accessibilité et la facilité de mise en culture des sols. Ainsi, la plaine de la Hinboun et le bassin de Natane sont cultivés alors que les plateaux accidentés et dénudés restent à l’écart d’une exploitation humaine.

En effet, les Lao ont une culture des esprits habitant divers lieux du paysage : les grottes, la montagne, la forêt, … Ces derniers ne doivent pas être perturbés et reçoivent des offrandes, pour que les villageois ne subissent pas leur colère. Une grande majorité des villages du territoire possèdent par ailleurs une pagode. Ce territoire paraît à première vue plutôt homogène, alors qu’en réalité, plusieurs communautés culturelles se sont installées, diversifiant alors les croyances et traditions.

Une des fêtes emblématiques de la région de la Phou Hin Poun est le Lin Houn, au village de Konglor, spécifique de l’ethnie Bo. Anciennement pour guérir les malades, la fête est organisée tous les ans. Quatre crânes de buffle sont alors enterrés dans la boue, il y a des cérémonies de purification, des offrandes et des pratiques propres au chaman d’effectuées. Ce dernier repère alors les mauvais esprits, les villageois se roulent dans la boue, puis la pagode est purifiée. S’en suit la cérémonie du baci dans le même lieu (rappel des âmes dans toutes les circonstances importantes de la vie quotidienne) pour la prospérité du village. Puis une procession musicale et un arbre de billets sont mis en place autour du village.         


Cette tradition est notamment présente dans le village de Konglor, mais lors de cette cérémonie validée par les autorités locales, les bonzes (moines bouddhistes), les villages voisins, des étrangers, peuvent participer à la cérémonie. Ainsi, les différents villages et habitants participent à une vie en communauté basée sur des croyances différentes, mais riche en expérience.

Les autorités locales

Les autorités locales, comme co-pilotes du projet KARST.

Le PICT, le Service de la Province de Khammouane compétent pour le tourisme, la communication et la culture, est l’interlocuteur technique principal du projet KARST.

PICT (Département Provincial de l’Information, Culture et Tourisme du Laos)

M. Saysomboun

Directeur PICT Khammouane

M. Manothong

Deputy Director adjoint PICT

Mme. Phoxay

Coordinatrice projets Tétraktys auprès du PICT

M. Somkheit

Chef du tourisme au PICT

Les partenaires techniques

Pour mener à bien les objectifs du projet KARST, nous nous appuyons sur un réseau d’acteurs également engagés dans la Phou Hin Poun.  e :

Envisager la Phou Hin Poun ensemble

L’administration d’un territoire est menée par des représentants techniques mettant en œuvre des décisions politiques. KARST ambitionne de préparer les conditions permettant davantage la prise en compte de la parole des communautés locales dans la gouvernance pour la gestion de la Phou Hin Poun.

Pour impliquer les différents acteurs autour du projet, il faut pouvoir expliquer dont en premier lieu les villageois, autorités locales et les scolaires.        
L’implication des communautés est la condition essentielle dans cette dynamique territoriale : le diagnostic inclut une enquête sur l’implication des communautés locales et des ateliers de restitutions.
La sensibilisation aux patrimoines de la Phou Hin Poun est donc la première étape à mener auprès de ces populations. L’expression de tous doit aussi être assurée. La phase de préfiguration sur le terrain accompagnée du déploiement d’outils pédagogiques favorisera l’écoute et le recueil des attentes.

Cette approche permettra de s’assurer de l’adhésion locale au futur plan de gestion. Les autorités provinciales et locales devront en effet diriger les activités de restitution afin de garantir l’appropriation du projet.